"Le spasme de dégout que suscite immanquablement le mot « idéologie » est le symptôme le plus caractéristique du journalisme postpolitique. Comme « réforme » et « moderne », le « dépassement de l’idéologie » est l’indice du crétin. Sans surprise d’ailleurs, le crétin postpolitique est un admirateur de la « réalité » - systématiquement opposée à toute idée de faire autrement. Les deux sont évidemment intimement liés, et le fact-checking à distance avec eux. »
(Frédéric Lordon, En guerre contre le « populisme », Le monde diplomatique Manière de voir n. 172, août-septembre 2020)